Après 28 jours passés au Venezuela, nous attaquons le
grand, l’immense Brésil (16 fois plus grand que la France).
Nous passons la frontière sans aucune difficulté et surtout
sans rien à payer.
Première escale à Boa Vista : nous avons traversé
une région de jungle, peuplée d’indigènes
: il nous est interdit de les approcher, de les photographier et même
de s’arrêter au bord de la route.
Au cours d’une escale après Manaus où nous passons
la nuit, nous faisons la connaissance de trois Argentins (artisans souffleurs
de verre) qui nous donnent rendez vous chez eux, à Ushuaia en
Patagonie, terre de feu, vers la fin de l’année. Nous apprenons
à Manaus que les routes sont toutes impraticables et pour quitter
la ville nous sommes contraints de prendre un bateau remorqueur qui
tracte trois barges énormes chargées de gros camions et
voitures afin de descendre le fleuve de l’Amazone sur 1600 Km
jusqu'à Belém.
Belém est un port très important sur la côte atlantique.
Au cours de cette descente, nous faisons la connaissance cette fois
ci de trois Brésiliens super sympas qui nous amènent passer
une semaine en famille chez eux à Belém.
Nous descendons toute la côte atlantique jusqu'à Salvador
de Bahia en passant par Sao Luis, Fortaleza, Recife, Natal et un nombre
incalculable de plages immenses avec du sable blanc très fin,
entourées de grandes dunes, 150 m de hauteur et parfois bordées
de falaises rouge. La plus belle est la plage de Jéricoacoara,
perdue au milieu des dunes et lagunes sur 12 Km où il faut l’aide
d’un guide pour y arriver sans encombres.
Nous mangeons tous les jours aux Lanchonnetes (restaurants) car la cuisine
est bonne, copieuse et pas chère. Nous traversons des régions
où les routes sont pleines de trous énormes, très
dangereux et difficiles à franchir qui nous obligent parfois
à rouler sur le bas coté de la route. C’est très
pénible et nous progressons à une moyenne de 40 Km/h environ.
Nous avons mis un mois pour rallier Salvador de Bahia, faire 6000 Km
en voiture et 1600 en bateau et ce n’est pas fini car nous décidons
de nous enfoncer dans les terres pour aller voir Brasilia et le Mato
Grosso pour changer d’air.
Nous avons 1600 Kms à parcourir pour atteindre Brasilia que nous
faisons en trois jours malgré l’état lamentable
de certaines routes nationales. Nous traversons des régions avec
de très grandes haciendas de plusieurs dizaines de milliers d’hectares
qui s’étendent à perte de vue sur des dizaines de
kilomètres avec des cultures de canne à sucre, de soja,
de café et des pâturages où paissent vaches et chevaux.
Nous traversons rapidement Brasilia, ville extra-terrestre, moderne,
avec d’immenses avenues et très peu de feux rouges où
la circulation est intense mais fluide tout de même.
Nous décidons d’aller jusqu’au Pentanal dans le Mato
Grosso. Nous roulons pour cela deux jours et parcourons 1200 Km de plus.
Nous faisons halte à Cuiaba, très grande ville qui nous
servira de camp de base pour visiter la région. Nous allons pouvoir
rencontrer de prés la faune restante car le feu a fait fuir la
plupart des animaux. Il en reste quelques uns dans les parcs et réserves
nationales (voir les photos). Il est impossible de voir les réserves
d’indigènes car il faut une autorisation spéciale
du gouvernement. Nous passons trois jours dans une grande hacienda poussada
et c’est à cheval et en barque sur un Rio que nous verrons
tous ces animaux ainsi que la flore. Nous irons même jusqu’à
pêcher les Piranhas qui prennent plaisir à mordre les doigts
des moins habiles pour décrocher le poisson de son hameçon.
Après avoir visité une autre région montagneuse
pleine de cascades et une citée de pierres très impressionnantes
, nous rebroussons chemin pour visiter le Minas Gérais, région
pleine de mines d’or, pour ensuite atteindre Rio de Janeiro mais
deux milles kilomètres nous attendent…
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